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  • Photo du rédacteurKarine Marchandou-Guerin

Ce que j'avais envie de vous transmettre : Pourquoi a-t-on tout intérêt à sortir du rôle du sauveur?

Le sauveur est un rôle que je connais bien. Il m'a bien servi dès mon plus jeune âge. C'était un rôle que j'endossais car il me permettait d'avoir une place et de vivre la valorisation. J'ai continué à augmenter mon répertoire dans la famille que j'ai construite, à l'école mais aussi dans ma carrière. J'avais autour de moi de grands encouragements à continuer ce rôle et j'étais persuadée "de bien faire". Ça roulait d'une certaine manière, même si ça m'épuisait et que parfois je m'exaspérais parce que quand même c'est pas à moi de faire tout le travail bon sang!!!!


Quels sont donc ces différents rôles que nous endossons dès notre plus jeune âge?

Sans transition, connaissez-vous le triangle qu'on appelle le triangle infernal mis en évidence par le psychologue Karpman?

Il illustre ce comportement de sauveur/sacrifice et met en lumière d'autres de ces rôles associés : la victime, le bourreau/persécuteur.

Karpman explique que nous endossons ces panoplies dès l'enfance, lorsque nous vivons des peurs, des blessures, des angoisses existentielles liées à notre histoire, ou à celle de notre généalogie, à notre maturité, et nous trouvons par ce biais une solution. Parce que oui, il faut bien trouver un moyen de sauver sa peau et que si ça marche une fois alors on pense qu'on peut s'appuyer sur cette solution. Parfois, un seul, parfois deux ou trois rôles sont utilisés.

En tant qu'enfant, sans ces rôles, nous vivrions l'abîme, le risque identitaire, l'effondrement qui nous fait tant peur. Car ces peurs sont liées à nos blessures d'âme, à notre peur du rejet, de l'abandon, de la trahison à la loyauté familiale, religieuse ou de la société.... Par exemple, si j'ai tant peur de vivre l'injustice qu'on se préoccupe plus de ma petite soeur que de moi, je vais en faire des caisses pour être remarquable et ne pas revivre la douleur d'être délaissé, exactement comme papa faisait quand il était petit...


Alors nous nous perfectionnons dans ces rôles, le sauveur devient un super-héros qui va développer de nombreux talents de performance, le persécuteur dépasse ses limites et passe de l'affirmation à l'abus d'autorité, la victime déborde d'ingéniosité pour enrichir son grand rôle et investit sur la déco de sa propre prison.


Le triangle en relation avec d'autres triangles

Ce qui consolide encore plus le sytème de ces rôles, c'est que nous nous trouvons immanquablement une personne qui joue un rôle qui nous permet d'exceller dans le notre. Un sauveur va adorer choisir une victime, une victime va également trouver son parfait persécuteur ou son sauveur..... Sauf que, si un sauveur réussit à remplir son rôle et qu'il fait trop bien son boulot, il peut risquer de perdre sa victime, qui peut risquer de se retrouver face à son propre néant. Et là, ouh lala grand risque de se trouver à poil sans son rôle, et c'est là que l'un ou l'autre peut basculer dans le persécuteur ou prendre le rôle de l'autre.... etc etc etc. Le triangle est bouclé.


Vous l'avez bien compris, tous ces rôles sont l'expression de notre immaturité, de notre part de petit enfant intérieur qui, parce qu'il est préoccupé par lui-même, a l'impression que si quelque chose ne se passe pas bien dans sa famille, ça ne peut être que sa faute. Encore une fois, un enfant qui souffre soit de ne pas prendre la place de l'élu auprès de ses parents, soit parce qu'il ne ne sent sent pas assez sécurisé, va vouloir tout faire pour ne pas se faire abandonner. De la même manière, un enfant qui vit la persécution de la part de sa famille, peut se mettre à la protéger ou à s'immobiliser en tant que victime pour attirer sa pitié et ainsi se sauver.


Le truc c'est que, tant que nous alimentons ces rôles, nous nous éloignons de qui nous sommes, de notre propre pouvoir, nous empêchant de grandir et par conséquent, nous maintenant dans notre complexité et notre immaturité. En plus notre stock émotionnel ne cesse d'augmenter car nous tournons en rond dans ce triangle, et cela a pour conséquence de renforcer encore plus nos rôles.


QU'EST-CE QU'ON FAIT QUAND ON A ÇA?

Celui pour lequel il est plus facile d'arrêter le jeu est le sauveur. C'est celui qui a développé le plus la responsabilité, ou plutôt l'hyper-responsabilité. C'est celui qui va avoir le plus de facilité à voir que si il maintient son rôle, il maintient finalement l'autre sous sa coupe et l'empêche de développer son talent, son libre arbitre et sa créativité. C'est celui qui aura le plus de discernement à voir que si il est branché sur celui qu'il sauve, cela lui évite de regarder qui il est, cela lui permet de ne pas s'occuper de sa propre difficulté, cela l'empêche de réaliser ses propres rêves et la victime dont il s'occupe a bon dos. Avez-vous déjà entendu, "c'est pas ce que j'aurais voulu faire mais bon il fallait bien que je m'occupe de untel"?

Lorsqu'une personne est coincée dans son rôle de victime, elle est enfermée dans son irresponsabilité, elle veut être reconnue en tant que telle et n'a pas forcément l'aspiration d'en sortir. C'est la personne à qui lorsqu'on demande ce qu'elle voudrait, va dire "je ne sais pas". Le persécuteur vit dans l'excès de rébellion tout en étant lui aussi dans une forme d'irresponsabilité. C'est la raison pour laquelle, il est plus difficile pour eux de remettre en question leur rôle.


Ce que j'ai appris en tant que grande "sauveuse", c'est que sauver ne fait que permettre à une victime de rester au fond de son puits et n'aide aucun persécuteur à sortir de l'abîme de sa sur-valorisation. Et c'est ça qui m'a poussée à sortir de l'influence de mes blessures, de mes chaînes pour changer de comportement et de maturité.

Chercher à me comprendre, m'a permis de mieux connaître mes fonctionnements et aussi utiliser mes talents, y compris ceux que j'avais acquis d'ailleurs en allant sauver mon entourage. J'ai compris aussi qu'il existe une nuance et que celle-ci est majeure. Si je commence par me brancher sur moi et mes aspirations en premier, plutôt que de me demander de quoi l'autre aurait éventuellement besoin, je peux construire mon axe intérieur et apprécier la valeur de qui je suis. C'est forte de cette valeur, que je peux proposer mon aide.


J'ai appris avec les outils que j'ai acquis et développé qu'on peut et qu'on doit en tant qu'accompagnante être un point d'appui pour permettre à l'autre de se dévoiler, de se comprendre. Et c'est vrai que c'est un réel bonheur que de proposer une posture et un outil qui permet à l'autre de récupérer son propre pouvoir, sa propre compréhension de soi et de créer son propre objectif à son propre rythme.

D'ailleurs, chaque pôle du triangle pourra exploiter ses facultés à l'octave supérieur.

Une personne qui aura longtemps exploité la victime sera riche de sa capacité à ressentir, à la délicatesse... quant à la personne qui aura été dans le bourreau aura l'énergie pour être un leader, une personne qui initie de nouveaux chemins.


Comment sortir de ce triangle me direz-vous?

Cela passe par une observation, par un rééquilibrage et un travail sur ses blessures originelles.

Puis cela passe par un changement de communication dans ses relations

1- je vois que, j'entends que.... L'observation est indispensable pour être dans les faits, la matière, sortir de l'affect tout en étant dans l'accueil : je vois que tu es en colère

2- exprimer son émotion face à ce qui est observé : quand tu es dans cette colère, tu me fais peur.

3- Poser son besoin : j'ai besoin de discuter avec toi tranquillement

4- Exprimer une demande : Je te demande de soit te calmer tout de suite, soit de revenir discuter lorsque tu seras calmé..


Mon intervention en consultation tient compte de tous ces facteurs. Qu'il s'agisse de de quanticscan, de bioénergie quantique, d'astrologie, ou même de géobiologie, je tiens à m'appuyer sur vos objectifs avant de vous éclairer sur ce que votre corps, vos guides ont à vous dire, avant de rééquilibrer vos blessures d'âmes et les mémoires que vous portez.


Karine


==========prochains stages========== Clair ressenti - communiquer avec l'invisible ( EFBQ ) : 18 au 20 juin 21 J'ose être - Enfant intérieur (EFBQ) : 23 au 25 juillet 2021

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